Sébastien BERLENDIS, Seize lacs et une seule mer, Actes Sud

L’AVIS DE LA LIBRAIRIE
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Après une belle déambulation à Palerme chez Stock, Berlendis nous promène cette fois du côté de Berlin chez Actes Sud. Le Berlin des lacs. Pas le Berlin le plus attendu donc. Après la découverte de vieilles photos et de deux bobines qui filment en plan quasi fixe une jeune femme de dos devant chacun des lacs de la capitale allemande, le narrateur décide de retrouver les prises de vues en allant de l’un à l’autre. Prétexte à de nuit de fête, de flirts, de nage et de mémoire historique. On retrouve la douce mélancolie et la quête sentimentale, entre relations passées et toujours à recrées.

LA CITATION (p. 45)

La promenade devient labyrinthique, les feuilles des différents arbres se confondent, de part et d’autre du sentier leurs branches se touchent, forment des arches, empêchent d’avancer. La clarté du ciel à nouveau au sommet de la colline, et d’un côté la vue plongeante sur la forêt de Grunewald qui paraît sans fin, de l’autre la grande ville infinie elle aussi. Sommet d’herbes rases, de broussailles de garrigue, je photographie en contre-plongée les allées des collines, une fille cueillant des fleurs et des fruits sauvages, je suis trop loin. Je prête mon appareil à un couple de jeunes gens, je prends la pose, en arrière-plan, à l’horizon, les barres d’immeubles de Berlin, des bâtiments et des tours d’usines, dans le ciel flotte un cerf-volant.